...A bord du Sasgarion, quelque part dans le nord de la France. 

- Colonel Houderlain : "...Messieurs...

- Ingénieur Wilfrid : Colonel...

- Le Colonel : Notre affaire avance bien. Nos agents sur le front du Mahoning ont un peu forcé sur la note, mais le résultat est que Flaive de Casteigne va d'ici peu contrôler tous les territoires frontaliers avec la Montvillange. C'est une question de jours, sinon d'heures, avant que la reine Hazemnout ne capitule...  

- Prof. Argawaen : Vous avez trop confiance en ce régent mégalomane. Vous le croyez trop prévisible...

- Le Colonel : Ce qui est prévisible, c'est qu'une telle menace agitera la république montvillienne et l'obligera bientôt au rappel du Sasgarion... NOTRE rappel.

- Ingénieur Wilfrid : La République ? Vous avez entendu la proclamation du général Diride : il n'y a plus que des militaires là-bas pour administrer ce qui reste du pays, depuis que la moitié des gens s'est réfugiée dans les Serres !

- Argawaen : Oui ! Tout le monde l'a entendue, la proclamation ! Elle a été diffusée sur tout le réseau interne du vaisseau !

- Le Colonel : Justement. Si le risque d'une guerre ne convainc pas le Comité de ramener le Sasgarion, l'instauration d'une dictature à Authiebourg le fera sûrement. Argawaen, vous nous quittez déjà ?...  

- Argawaen : C'est une folie de jouer à distance une force contre l'autre ! Que pesons-nous dans tout ça ?

- Le colonel : Tranquillisez-vous. Il y a à bord de plus en plus de gens qui partagent ce désir de retour, et de reconstruction sur la terre de nos origines, et non dans un pays illusoire, inaccessible, sans doute glorieusement imaginaire...

...Ce vaisseau est en capacité de reprendre le contrôle du pays et de le redresser, je vous le garantis. Allons, Messieurs, la conférence du Comité nous attend... 

- Wilfrid : Bonjour, Commissaire Hampföld.

- Le Commissaire Hampföld : Wilfrid ! Content de vous revoir au niveau A ! Les nouvelles semblent fabuleuses, si ce n'est pas une plaisanterie ! 

- Wilfrid : ...Les nouvelels...

- Le Commissaire : La Section des Communications a détecté un signal contrôlé émanant d'une nanotechnologie similaire à la nôtre ! Et c'est tout prêt d'ici, il paraît !

- Wilfrid : ...Ah.

- Le Commissaire : Nous ne sommes donc pas si seuls dans l'univers des Grands !...

- L'Amiral Enondradel : ...Vous connaissez les pressions que je dois subir de la part de certains responsables et personnels, civils comme militaires... Chardonville. Il faut être sûr que ça vaut le déplacement...

- Prof. Chardonville : C'est votre boulot d'Amiral de les faire patienter... L'émission radio semble être le signal d'identification automatique d'un objet mobile, émission relayée par une station fixe. La source est ici, dans cette forêt, sans doute bien à l'écart des activités des Grands. Nous avons peut-être déjà trouvé ce que nous cherchions... Un autre monde miniature civilisé. Cela redonne du sens à notre lointain exil... A moins que vous ne vouliez renverser l'ordre des priorités et rendre le vaisseau à Diride...

- L'Amiral : C'est bien la dernière chose que je veuxc faire ! Par chance, nous allons être très occupés ces jours-ci... J'ai déjà demandé au responsable des missions de sélectionner une petite équipe la plus complète possible, impliquant tous les services.

- Chardonville : ...Petite comment ?

- L'Amiral : Une petite cinquantaine de personnes... Sur la base mobile Gecko 12. Et avec 3 unités d'exploration. Destination : la Baie d'Authie, pour une durée prévisionnelle de 2 semaines. Si vous avez un commentaire, Commandant Garwis... (le commandant acquiesce)

 - Chardonville : Gecko 12 est l'affectation ordinaire du Colonel Houderlain, notre officier le plus agité du bocal. C'est lui qui commandera ?

- L'Amiral : Non, c'est vous. Il s'agit avant tout d'une mission scientifique. Houderlain vous secondera.

- Chardonville : ...Merci du cadeau...

- L'Amiral : Nous approcherons du site choisi en volant de nuit, comme d'habitude. Le Sasgarion sera basé ici, à Berck. D'après la base de données alimentée par les Grands locaux qui sont de nos amis, c'est un hôtel tout à fait sympathique et accueillant, le "Voltaire", dont la chambre n° 313 est inoccupée et réservée à notre usage. Ce local possède une fenêtre assez large, qui sera toujours ouverte... Nous voilà en chemin pour de nouvelles aventures !...  

...Le Sasgarion vole donc vers un monde à découvrir, tous ses sens en éveil pour détecter de nouvelles émissions qui révèleraient la présence d'un autre monde miniature, quelque part au bord de la mer... L'hôtel attend de recevoir la cité volante, dont l'encombrement est quand même de 400 centimètres sur 120...

Tenu par des Grands faisant partie du réseau des "initiés" qui ont apporté depuIs des siècles leur amitié et leur aide discrète aux petites gens, il sera pendant 2 semaines le centre névralgique d'une recherche fantastique, dont le sens, et bien sûr la réalité, même échapperont totalement à la meute des touristes huileux et criards qui s'amoncèle déjà sur les plages ensoléillées du Pas-de-Calais...

A SUIVRE  

Les "saisons" de La Quête du Sasgarion :

- Saison 1, épisodes 1 à 12 : Après le long et terrible hiver 2011 en Savoie, le Sasgarion s'envole vers le nord. Mais il est encore impacté par les conflits locaux entre les peuples miniatures, au bord du lac d'Aiguebelette. Chemin faisant, il gagne sa liberté et découvre près de Berck-sur-Mer une petite civilisation encore inconnue et bien agressive, les Oyatsines. Par la suite, le Sasgarion disparaît, détourné lors un acte de piraterie organisé par des Grands. 

- Saison 2, épisodes 13 à 18 : A peine libres et installés dans un jardin près de Berck, les Montvilliens affrontent un péril carrément métaphysique. Seul le Mini-Docteur, une entité un peu excentrique qui voyage à travers les dimensions, pourra sauver le monde miniature et ce qui est à son origine : La Pensée Fondatrice.

- Saison 3, épisodes 19 à 25 : Le Jardin d'Arrochelle est devenu la 25ème Colonie de la Fédération des Peuples Miniature. Le Sasgarion est toujours opérationnel et il remplit les missions les plus étranges et les plus dangereuses. Et il fait toujours l'objet de toutes les convoitises.

- Saison 4, épisodes 26 à 31 (extraits ci-dessous) : Dans le château de Selles-sur-Cher en partie abandonné, une colonie miniature connaît une grande agitation. Une fois de plus, les mini-gens sont intenables et ils vont donner bien du souci aux Grands... Jusqu'à en tuer un. Un peu plus tard, nos héros sont confrontés à des mini-aliens venus d'un pays lointain qu'ils appellent "La Normandie", et que tout le monde appelle comme ça aussi, d'ailleurs.

...En cours, la Saison 5, épisodes 32 à 37 (ou 38, on verra) : La Cité Volante Miniature découvre de nouveaux pouvoirs de la Pensée Fondatrice, celle des Grands qui ont imaginé, chacun dans leur coin, un monde miniature. Sans trop avoir le choix, nos héros partent pour un périlleux voyage dans une autre réalité.

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EPISODE 1



  2011 - La cité volante de Sasgarion est donc partie en quête d'autres civilisations miniatures, emportant 450 montvilliens (petit peuple originaire de Normandie). 

Tous, équipage et passagers, sont bien occupés. Il y va de leur survie et de celle de leur civilisation. Les chercheurs cherchent, la sécurité sécurise...

...Les chefs se réunissent et se félicitent mutuellement d'être de bons chefs.

La cité est heureuse et bien pourvue. On y vit bien. Elle est à elle seule un concentré de science et de culture de son petit monde d'origine, mais les hommes, petits ou grands sont ce qu'ils sont et la civilisation a toujours un côté sombre. Le Sasgarion laisse un monde tourmenté, où certaines nations plus ambitieuses que d'autres n'hésitent plus à sauter à la gorge de celles qui sont le plus fragilisées après le terrible hiver 2011...

Le 29 mai, les navires du Régent Flaive de Casteigne se présentent devant le pays de Mahoning et débarquent des troupes en vue d'investir le palais de la reine Hazemnout. Les Mahonais sont peu nombreux et mal équipés, mais leurs canons ne sont pas de la gnognotte. Il faudra beaucoup de patience aux casteignans avant que le siège aboutisse...

La reine Hazemnout papote avec sa Garde avant d'aller affronter les casteignans. 

Les bateaux du royaume de Casteigne. Ils sont vieux et mal fichus, mais les casteignans sont les seuls à en avoir.

L'Amiral-Duc Eudes-Lucrèce des Oyats du Fliers de Ballançon (en bleu), surnommé "le Bon Lulu"" sur la dunette de son navire.

L'escadre manoeuvre pour atteindre le mouillage où doit avoir lieu le débarquement. Mais un des navires est touché ! Foutre-belette ! Quelle sorte de canon a donc pu tirer de si loin ?

Le capitaine Blatte de Salicorne appelle son équipage au calme.

Le navire amiral fait feu sur le rivage. 

Un des bateaux de transport est touché à son tour, et nous sommes quelques jours seulement avant la date prévue pour son désarmement.

Vexé, le bateau se disloque et commence à couler.

Enfin à terre, les casteignans mettent en batterie leur artillerie de campagne, sous le commandement du Marquis de Mont d'Ombre, le grand expert des missions stupides, nommé par le Régent Flaive pour soumettre la reine Hazemnout.

L'armée progresse avec prudence dans une nature hostile et inconnue, pleine de cris et de frôlements inquiétants... En fait non, la Casteigne est juste à côté et c'est exactement le même paysage, c'est du lierre, des orties et de l'herbe. L'officier qui établit le journal de l'expédition enjolive un peu.

La plaine est rouge et l'air chargé de fumées. Les premières lignes mahonaises font face aux casteignans. A gauche, en arrière, un canon de forteresse modèle Tapdür III, fauché en 2002 aux hédoniens. A droite, le Tapdür V, qui a été capable de semer le désordre dans la flotte casteignane.

Le Tapdür V est une vraie saleté. En même temps, si les casteignans n'étaient pas venus foutre le bordel, comme à leur habitude, ils n'auraient pas été sous le feu de cette pièce de gros calibre et n'auraient point eu à en souffrir...

L'armée casteignane se déploie.

 Le Marquis (à droite) semble satisfait du tour que prennent les choses.

"...Il convient, Monsieur le Marquis, de charger au centre .

Et du tourment de la Casteigne, faire saigner le ventre.

- Cela est fort bon, mon ami."   

Le Marquis veut étudier d'assez près l'action de son artillerie principale sur les positions ennemies. Il s'inquiète : "Colonel, On ne tire point sur ceux d'en-face, me semble-t-il. Pourquoi ? Ne les faisons point attendre. Faites donc feu, mon ami, que diantre, enfin, feu...";

Le colonel fait observer : "Nos hommes sont prêts, Monsieur le Marquis, mais vous êtes devant..."  

Les mahonais ajustent leur tir sur l'infanterie ennemie qui s'apprêtait à avancer.

Les choses ne vont finalement pas si bien que ça pour le Marquis de Mont d'Ombre. Il n'est jamais bon d'être trop sûr de soi et de négliger de laisser au doute le plus subtil la place qu'il mérite.

En face, on commence à penser que ce serait pas mal de profiter de l'émoi de l'adversaire pour lui porter un coup décisif.

Pendant ce temps, à Authiebourg : "Bonsoir... Vous connaissez la rue de Bosc ?"

Les casteignans, qui disposent de peu d'espace de manoeuvre, se voient bousculés par les mahonais qui ne s'excusent même pas. Et les spectateurs de cette bataille peuvent se poser une question : est-ce que l'on meure beaucoup dans ces guerres miniatures, puisque ce sont toujours les mêmes soldats que l'on voit ? la plupart des armes projettent des substances paralysantes, telle la formicine, qui étourdissent l'adversaire et le tuent rarement. Les canons sont bien sûr plus méchants. Mais les combattants ont aussi souvent la tentation de lâcher la bride à leurs frustrations de la journée et à rechercher le corps-à-corps pour taper plus que de raison sur ceux d'en face. 

Alors que le soir tombe, la dernière tentative des casteignans pour prendre l'avant-poste qui protège le palais d'Hazemnout échoue. Débordés, ils doivent se replier.

C'est fini pour aujourd'hui, le marquis doit reconsidérer sa stratégie. La reine Hazemnout peut se réjouir : elle a gagné un peu de temps.

"...Bon, ben, j'ai presque envie de dire que ça se présente bien. C'est pas encore aujourd'hui que le Régent nous passera dessus."

A suivre...

Cet hommage est ici incarné par le sosie montvillien officiel de Monsieur Jimini Holmes. Retrouvez les véritables aventures du héros loulandais sur le blog http://dioramaho.over-blog.com , un site foisonnant, riche et bien informé d'un passionné qui a consacré la moitié de sa vie à construire un fabuleux monde miniature à l'échelle HO, le 1/87ème. Ce monde idéal, la Loulandie, est à Nantes, la seule vraie capitale de la Bretagne.

L'INTERVIOU DE JIMINI HOLMES, SUR CANAL G, UN AUTRE MINI-MONDE QUELQUE PART DANS LA BEAUCE.

"...Bonjour ! Merci de nous rejoindre en direct sur Canal G, LA télévision de la Cité miniature du jardin de Goimpy. C'est ici, très à l'écart de la ville et au coeur du potager, à l'ombre des anciennes taupinières, que nous avons rencontré par un heureux hasard Monsieur Jimini Holmes et Mademoiselle Cindy Watson...

- Ciiindy...

- ...Venus de Loulandie par delà les dimensions pour passer leurs vacances dans le pittoresque et bien connu Manoir Queubuse, l'objet initial de notre visite. Monsieur Jimini Holmes, votre réputation est arrivée jusqu'ici, vos aventures sont suivies avidement par nos concitoyens sur le nanonet. Vous êtes un célèbre enquêteur indépendant et vous rendez de précieux services à la police loulandaise et au gouvernement de votre pays...

- C'est exact. J'aime ce métier qui offre tant de chances de se rendre indispensable. J'avoue qu'à chaque nouvelle affaire, je me sens excité comme une chatte sur un toit brûlant !

- ...Nous... aurions dû peut-être prévoir une traduction instantanée... Quant à vous, Mademoiselle Watson, vous êtes... Euh... Vous êtes... Vous êtes là aussi. Monsieur Holmes ! Comment trouvez-vous ce petit coin de campagne ?

- En vérité, nous étions dans une petite auberge, au hameau voisin. C'est très calme, très reposant. Très. Beaucoup trop. Enfin c'était très calme jusqu'au soir où le maître de cette maison nous a invités à dîner, en compagnie de toute sa famille... 

...Monsieur Queubuse a ... avait une nombreuse famille, mais qu'il semblait détester profondément.... Il voulait voir des têtes nouvelles, selon ses dires.  En fait, il avait lui aussi découvert mes aventures sur le blog de mon hagiographe officiel et il m'avait invité... Pour résoudre un meurtre.

- C'est pas possible ?! Mais qui a été tué ? quand ?

- Le patriarche avait la certitude que l'un des membres de ce véritable panier de crabes qu'étaient sa descendance et les pièces rapportées allait être assassiné ce soir-là. Il pensait ce meurtre impossible à éviter, mais il comptait sur moi pour coincer le coupable et ainsi l'aider à rayer deux noms de la liste de ses héritiers...

- C'est affreusement cynique ! Mais réellement, que s'est-il passé ?!

- Eh bien, ça n'a pas raté ! Pendant le service du plat principal, en plein de coup de feu, pan ! Un mort ! L'un des quatre fils de Monsieur Queubuse. Ecrasé par un lustre, dont la suspension avait très clairement été sabotée.

- Quelle horreur !! Et donc, vous avez...

- J'avoue que j'ai eu un peu de mal à croire que les élucubrations de Monsieur Queubuse, un homme si aigri et  caractériel, étaient vraies. Du mal aussi à sortir mentalement du mode "vacances"... Le temps que je réagisse, les langues et les passions se sont déchaînées et il y a eu encore un mort, puis un autre...

...Et ça s'est mis à tomber en cascade. Pendant ces trois jours effrayants, tout le monde s'est mis à suspecter tout le monde, à s'entredéchiqueter, à déballer vieilles cachotteries, rancoeurs, manigances et vengeances, c'était infernal !...

...Je n'avais jamais vu ça, même à la Cour de Louland ! Mais au fond, j'ai bien compris ce que Monsieur Queubuse reprochait à sa famille : elle lui ressemblait trop. Jusqu'à l'autodestruction... Lui-même a été tué par son cadet, le rejeton le plus prometteur dans l'égoïsme et l'ambition...

...A cause des fortes pluies qui tombaient ces jours-là et du sabotage du téléphone et des voitures, nous n'avons pas pu appeler du secours. Le hameau avait été évacué, nous étions seuls et vous êtes les premiers à arriver jusqu'ici depuis deux semaines...

- Mais... Mais-mais-mais... Enfin, le coupable, vous l'avez trouvé ? Ou LES coupables ?

- Mes soupçons pour le premier meurtre, celui qui a tout déclenché, se sont finalement portés sur une jeune femme, une des belles-filles, qui nouait une intrigue amoureuse avec le cuisinier transexuel qui s'avérait être une fille cachée de Monsieur Queubuse, lequel la destinait à devenir son unique héritière, contre l'avis de deux de ses fils qui avaient découvert le pot aux roses, mais il ne savait pas lesquels...

- Et vous l'avez arrêtée ? Je veux dire, la belle-fille ?

- Non, elle s'est suicidée après avoir noyé son mari dans une baignoire. Et elle était la dernière survivante de la maisonnée... A part nous deux, bien sûr ! Après ça, un semblant d'ordre est enfin revenu... On s'est tapé un mal de chien à les enterrer tous ! Vous auriez dû voir Mademoiselle Watson attaquer la terre du carré de trèfle à la bêche ! Et voilà... Onze tombes... Euh, oui, c'est ça, onze, nous étions treize à table...

- ...Euh... Mais enfin... Depuis, vous faites quoi ici ?...

- Eh bien nous avons emménagé, profité un peu du parc, de la piscine, de la bibliothèque, du casino clandestin, en espérant que quelqu'un se souviendrait de la maison : un proche, s'il en reste, un domestique revenant de congés, le facteur, les secours...

- .............................Vous... Vous êtes toujours sur Canal G... Euh... Vous me voyez légèrement enterrée...

- AAA-tterrée.

- ... Je... Ecoutez, en fait les faits divers, c'est pas trop montruc, moi je présente une émission sur les people locaux et les arts décoratifs... 

- Ah, ben là, pour les people, on est un peu à sec. Y a pénurie dans l'beau monde. Quant à la déco, il va falloir faire des retouches : vous voyez un peu les taches de sang ?

- Hhhhhhh... A vous Geignard... Gérard Ignare, pardon, Gérard Lignard... Je vous rends l'antenne... Comment ? (sshhss ssshssshshhs, voix dans l'oreillette)... Démerdez-vous, crétins, trouvez ce putain de glandeur et collez-le dans un studio, on enchaîne, moi je reste pas !... Euhhhh.. Merci ! Merci à tous, héééééééhéhé et merci Monsieur Holmes. Et à demain... Pour une délicieuse promenade de redécouverte de l'aile ouest fraîchement restaurée du château municipal, suivie d'un étonnant sujet sur une fourmilière paysagère. Enfin, Totoff volera au secours de Monique et Alain, qui rêvent d'aménager un bidon d'adoucissant vide en plastique bleu, contigu à leur maison, pour réaliser un méga-loft plein de charme et de caractère ! Je vous fais mille déco-bisous et à demain !

- Merci ! A bientôt ! Appelez la police, si vous voulez bien !"

...Qu'est-ce que je fous encore là à 2 heures du matin ? Eh ben, c'est simple :  ce soir, je suis allé chez le dentiste et ça me lance encore au niveau de la 2ème prémolaire supérieure gauche. Ni Picsou Magazine, ni "notre prison est un royaume" de Cesbron, ni "le cinquième élément" en dvd n'ont pu m'apaiser. D'où ce repli quasi frénétique dans les réalités alternatives.

Voici donc Isnodel, qui date de 2005. Un quartier un peu bobo mais sympa quand même. Bonne visite.